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Quoi de plus beau que de rêver de ce qu’il y a de plus beau pour ses enfants ? Les rêver épanouis, sereins. Leur souhaiter un avenir tout à la fois paisible et enjoué. C’est en effet ce qui me vient à l’esprit quand je pense à mon enfant. Celle que je chéris du fond de mon cœur, celle à qui je souhaite le meilleur.

Et pourtant, certains parents n’en sont pas capables. Ce qui les intéresse dans leur vie ce sont eux, au point de ne pas faire de projets pour leur enfant. Certains de ceux que l’on appelle désormais les boomers ont eu comme cheval de bataille de s’élever socialement, de gagner leur vie, de faire quelque chose de leur vie - entendre par là consacrer tout leur temps et leur énergie à capitaliser pour prouver leur réussite et sans doute aussi un peu leur valeur. C’est comme ça.

Question d’époque, de génération peut-être. Mon ambition est tout autre. J’ai suivi quelque peu ces traces au début de ma vie professionnelle, que je ne nomme que très rarement carrière, parce que ce mot me fait sourire. Puis très vite, j’ai eu le sentiment que l’essentiel était ailleurs. Que ce qui avait de l’importance à mes yeux n’était pas la réussite sociale, le gain pour le gain. J’ai voulu y mettre un sens. Il se trouve que l’entreprise dans laquelle je pensais m’épanouir ne vivait pas des valeurs qu’elle affichait.

Ne pas renoncer.

J’ai navigué comme je le pouvais. De déconvenues en chagrin, de colère en résignation. Et puis la maladie qui frappe. La peur. Les soins. La lumière. La renaissance, jour après jour.

Parce que la vie est belle et que je l’aime.

Ne pas renoncer.

Et puis se rêver une autre vie, ma vie. Celle qui me convient là aujourd’hui. Lui donner un peu plus de force chaque jour. Contempler le chemin parcouru, de temps en temps, pour ne pas oublier que la vie file et qu’elle n’est pas que souffrance.

Je ne renonce pas.

Pas encore.

Pas du tout.